illustration du chapitre

1 - Et PAF, en plein dans le mythe...

San Francisco, Skyline, Higway One, Monterey, Carmel Valley.

Nous voila dons tous les trois à San Francisco, accueillis bras grands ouverts par notre cousin américain, Fabrice, qui habite la-bas depuis plusieurs années. Visite éclair dela ville, on boit des coups à cette improbable réunion de famille, et dès le lendemain, nous nous rendons chez Eagle Riders, auprès de qui j'avais réservé la location de nos montures. Julien et moi avons opté pour la 1450 Road-King et Benjamin pour la Sportster 883, plus abordable. La paperasse remplie, la charmante Isabel nous tend les clés et fait faire un tour de proprietaire. J'hérite d'une Road King injection (ah, les jantes rayonnées, le cruise control) verte, avec pare-brise, sissy-bar et sacoches en cuir. Julo hérite d'une magnifique version bleue à carbu, jantes à baton et sacoches rigides. Courageux (ou téméraire ?) il ne demandera pas de pare-brise, pour des raisons esthetiques. Benjamin, pour sa part, se retrouve avec une Sportster 883 d'un blanc nacré à faire palir de jalousie les maquereaux de SF. Jante arrière pleine, sacoches cavalières en cuir, grande roue avant à rayons. Avec son look à mi-chemin entre le Christ rédempteur et le prêtre ouvrier, il nous offre une version gothique du biker moderne. On verra par la suite que le look de notre jet-setter évoluera franchement vers celui du homeless (clodo) san-franciscain.

Bref, nous avons maintenant les clés: il est 13h et il est temps de mettre le contact et de voir comment se comportent nos montures. Débuts hésitants, vu le poids de la bête (qui doit bien faire 120kg de plus que ma petite Calif', sans compter les bagages) et nous nous engageons sur la Highway 280 pour attraper Skyline (en fait la route des crêtes des Santa Cruz Mountains) en direction du Sud. Arrêt déjeuner chez Alice's (un restau fameux pour les rencontres des motards) après une route qui tournicote au milieu de la forêt. Ca fait un peu penser à ce petit restau en vallée de Chevreuse sauf qu'ici les virolos se comptent par centaines et que le ciel est d'un bleu impressionnant. On y voit de tout, au niveau biker, du cuir à clous en HD kitée 1550 au pseudo beau gosse en combinaison Denase et Ducati MHE 900 (si, promis!). Ca vient pour les virolos et pour se montrer. Il y en a un qu'on a très bien vu, avec une BMW R1150S raide de neuve et la combarde flashy, et qui est venu se tôler à 3 metres de moi en voulant s'arrêter dans la pente :-) J'ai ramassé le pauvre type et sa moto et il est allé soigné son amour propre un peu plus loin en attendant de réparer son carénage jusqu'alors immaculé. Zut alors, une ballade qui commence par une tôle, ca fait un peu bizarre. Comme vous le lirez par la suite, ca ne sera pas la dernière!

On reprend la route en direction de Monterey, et le temps vire au gris quand nous descendons vers la mer. On s'arrête quand meme pour profiter un peu du Pacifique pour repartir en direction d'un "Motel 6" ou nous poserons les affaires avant de repartir pour une petite boucle dans le coin. Il faut dire que mon pote Olive m'avais grandement suggéré de faire la route de la Carmel Valley. Qu'il en soit ici remercié, elle valait vraiment le coup! On dine avec vue sur l'océan sur la fameuse "Cannery row" de Monterey avant d'aller se coucher au motel. En s'endormant, on se dit que vraiment, si le voyage devait s'arrêter la, la journée justifiait à elle seule le voyage. Ces virages, ces paysages, ces motos, ces conditions metéo étaient quasiment parfaites. Un vrai rêve de motard. Avec les deux ronfleurs que j'avais dans ma chambre, j'ai vite déchanté : il fallait vraiment que la route soit bonne pour me donner la force de supporter ces deux B52s au décollage toute la nuit ! (En garçon prévoyant, j'ai acheté dès le lendemain un paquet de bouchons d'oreilles qui ne m'ont pas quitté de la semaine)


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