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4 - J'ai survécu à la Death Valley !

Lake Isabella, Panamint Springs, Furnace Creek et retour

On quitte le motel et Moutain Mesa à l'aube, pour foncer vers la Death Valley, histoire de la visiter avant 14h, heure la plus chaude. Départ en  treillis, Timberland et cuir (il fait très frais en montagne, surtout quand nous traversons Walker Pass, qui culmine à 1600 m d'altitude), nous avons prévu de nous changer en cours de route, en fonction de la température ambiante. La descente au milieu des cactus, est superbe. Ensuite, c'est 70 km d'autoroute --la 395 nord-- avec un vent de travers très pénible, nous approchons de gros morceau de la journée. Mais avec les arrêts successifs, nous mettrons près de 4h pour atteindre Panamint Springs, au lieu des 2 heures indiquées par le patron du Motel. Il faut dire que ce dernier etait le portrait tout craché d'Olive en version américaine, et si ca se trouve, il roulait comme l'Ancêtre au guidon de l'Electra Glide sur une certaine nationale en direction d'Aurillac ;-) alors forcément, ca fausse les repères pour les gens qui respectent les limites de vitesse... Le bitume est toujours parfait, le ciel d'un bleu sans tache. Derrière nous, la neige, et devant nous... la fournaise de Furnace Creek la bien nommée ! C'est en traversant une dernière chaine montagneuse, la Panamint Range, que la température monte et le paysage change. La descente en altitude s'accompagne d'une augmentation de température impressionnante... Les montagnes sont colorées: marron, gris-bleu, ocre, un peu de rouge. C'est étonnant ! Avant de descendre dans la Death Valley, on se change. Gants d'été, blouson de Jean Mozilla :-) , chaussures montantes en toile et toutes les aérations du casques sont mises à profit. De son coté, Benjamin sera bien moins raisonnable et se contentera de retirer blouson, gants et casque pour conduire sans les mains. Mais pourquoi a-t-il donc gardé ses baskets? En tout cas, on le sent largement inspiré par Easy Rider ! Julien optera pour un compromis, bien au chaud dans son t-shirt Harley noir et mon pare-brise qu'il a récupéré :-) . Tout allait bien malgré les 40°C, quand Benjamin a du faire le plein d'essence, son réservoir contenant moins que ceux de nos Road Kings. Malheureusement, l'indice d'octane disponible, 87, etait très inférieur aux 92 recommandés par Eagle Riders, notre loueur. Le pompiste suggère l'utilisation d'un "Octane Booster" à 2$, que dédaignera Benjamin. Bien mal lui en a pris, puisque sa moto s'est mise à fumer, a tirer moins... Le plus impressionnant, était surement l'auto-allumage, le moteur refusant de s'arrêter malgré le contact coupé, sans compter l'épaisse fumée qui sort du filtre à air ! Bref, c'est le doigt sur l'embrayage que nous avons fait le retour par le même chemin, tirant un trait sur le detour par Ridgecrest initialement prévu : cela devenait trop dangereux de prendre cette route trop peu fréquentée et sans pompes à essence. Au retour, petite pause clope à Townes Pass ( 1500m d'altitude tout de même) et par Panamint Spring, ou le thermomètre est redescendu sous les 32°C, avec l'altitude :-) . Ca donne faim à Julo, qui se jette sur un Chili Hot Dog. Non, il n'est pas (encore) en train de vomir, promis ! Nous repartons ensuite vers Lake Isabella, sur cette route rectiligne au milieu des Cactus. La journée fut longue et éprouvante, on partage une pizza géante en regardant la télé --elle aussi géante-- dans le restau, effarés par le ratio émission / pub qui avoisine le zéro absolu, le match de basket qui passe n'est visiblement qu'un prétexte à passer de la publicité. Pourvu qu'on arrive pas à ce niveau la chez nous !


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