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5 - Les arbres géants

Lake Isabella, Sequoia National Forest, les arbres géants, Sequoia National Park

Après la chaleur de la Death Valley, nous repartons vers le Nord en restant le plus possible dans les montagnes en remontant encore le long de la Kern River. Et comme nous sommes tout de même dans la Sequoia National Forest, il faudrait quand même en profiter pour voir ces fameux arbres. Après avoir discuté avec des randonneurs, nous trouvons sur une petite route la "Trail of the Hundred Giants" (la piste des 100 arbres géants). On prendra un pique nique dans la forêt, avec une petite sieste. On reprend la route et le temps se fait plus froid au fur et à mesure que l'altitude augmente, au point qu'on trouve de la neige sur les bords de la route !

Bien qu'étroite, la route dispose d'un revêtement excellent, comme presque partout. Après une redescente eclair dans la vallée, on remonte vers Sequoia National Park. L'entrée est payante, 5$ :-( . L'ambiance y est étrange. Le début de la route est plus nickel que dans un rêve de motard : en plus d'un bitume parfait, on y trouve des trottoirs pour d'hypothétiques piétons et les murets séparant la route du vide sont en pierre de taille parfaitement régulière. Les paysages sont sublimes, la lumière extraordinaire. Ca donne une drôle d'impression, comme d'enquiller les virolos dans un jardin (limité a 25km/h en théorie ;-). Benjamin et Julien disent ne pas aimer cet aspect trop parfait. Pour ma part, je savoure le plaisir de rouler dans cet environnement immaculé. Plus haut, le bitume se dégrade, mais c'est toujours un plaisir intense et les courbes sont... merde merde merde.... Ahhh, j'en étais sur... La panne de superlatifs. Vite, je passe en réserve. Pouttt, pouttt, Ahhhhh, ca repart : "Les courbes sont géniales !" (Oui, "Génial", c'est justement pas génial, comme superlatif, mais bon, je viens juste de passer en réserve en pleine virage en épingle ;-) Arrivés tout en haut, la route est plus droite, mais il fait sombre dans la forêt et le soleil se couche. La témpérature est glaciale et Julo, sans pare-brise, déclare forfait. Nous nous arrêtons dans l'unique hébergement en dur du parc ouvert en cette saison; entouré de neige et d'ours noirs (si l'on en croit  les multiples panneaux disant de ne pas laisser de nourriture dans le véhicules). Juste le temps de prendre une douche ultra-rapide pour se réchauffer, et nous partons fêter dignement les 32 ans de Benjamin dans le très bon restau de l'hotel (Merci Julien pour l'invitation) les deux bouteilles de vin californien font remonter la température corporelle autant que notre niveau sonore. Aller, hop, au lit dans cet hotel qui sera la plus couteux de notre périple. Une fois au lit, avant de s'effondrer de fatigue au milieu du vacarme des ronflements surement destinés à éloigner les ours, je repense à ces virages enneigés qui contrastent tant avec le désert et la vallée de la mort qui paraissent si loin alors que nous y étions encore hier !


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