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6 - L'incontournable Yosemite

Sequoia Nat'l park, Fresno, Yosemite & Kings Canyon National Park

Lever un peu difficile dans notre hotel de luxe, suite à un assaut nocturne de kangouroux. Le temps d'équiper nos motos, de vérifier que les sacoches n'ont pas été fouillées par les ours pendant la nuit (chose très fréquente dans le coin, nous a-t-on dit, photos de portières de voitures arrachées par les palmipèdes a l'appui); et nous sommes partis dans la vallée pour rejoindre le Yosemite National Park. En fait, ce qui est à voir dans Yosemite, c'est la Yosemite Valley, une vallée creusée dans le Granit. Le fond de la vallées est tout plat et ressemble à un jardin au milieu duquel coule une rivière. Plusieurs chutes d'eau très spectaculaires je jettent du haut des montagnes en granit., comme la fameuse Bridal Veil Fall (la chute du voile de la mariée) devant laquelle je ne résiste pas à l'envie de me faire photographier devant. Le gros problème avec Yosemite Park, c'est que c'est un peu la tour Eiffel ou le Mont Saint Michel des USA, avec son flot de touristes. Le paysage a beau être magnifique, il est déja ultra connu et tout l'infrastructure est prévue a l'américaine, avec des parkings géants et des dizaines de terrains de camping surdimensionnés. Nous avons eu la chance de le visiter hors-saison, en semaine, et pourtant, on est très loin de la sensation de nature qu'on devrait ressentir, a cause de cet aménagement trop efficace et, pour tout dire, trop américain. Vaguement écoeuré, je reprend la route sans faire trop de photos, d'autant que je suis un fervent admirateur d'Ansel Adams (*), photographe de génie, qui a basé l'essentiel de son oeuvre sur ce même Yosemite Park. Plutôt de de m'escrimer avec mon malheureux appareil compact numérique de poche, j'ai décidé d'acheter un beau livre du maître à mon retour en France, qui lui travaillait à la chambre grand format :-) Nous redescendons encore vers la vallée, en traversant une partie de la forêt qui a été dévastée par le feu. Impressionnant ! Pour l'anniversaire de Benjamin, je prends une photo de lui, alors qu'il vient de casser une de ses dents, en retirant ses gants d'un coup vengeur en tenant leur extremité avec la bouche :-) . Le look de Jet-setteur qu'on lui connaissait sur la couverture de Voici vient d'en prendre un sacré coup (dans les dents). Même son beau Sportser commence a faire la grimace. Autant le Road King fait frotter la béquille dans les épingles, autant le Sportster fait frotter ses sacoches cavalières. Et comme jusqu'à présent on a fait une immense proportion de route viroleuse, ça use sévère ! On se pose le soir dans un motel très sympa, où l'on rencontre Pascal, un Québecois de L.A. en Buell qui se prépare un itinéraire comparable au nôtre. Petite discussion sur la terrasse qui donne sur un paysage superbe, avec la route qu'on empruntera le lendemain main. Prometteurs, ces virolos :-) . Le patron du Motel, très sympa lui aussi, n'est allé en France qu'en juin 1944, et ce n'était pas pour des vacances :-/ . Il nous propose un petit bungalow, loin de la route. Je m'endors calmement avec mes bouchons d'oreilles au milieu de mes deux ronfleurs, regrettant que la fin du voyage ne se rapproche...


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