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2 - Highway One, nous voilà!

Carmel, Highway One, Morro Bay, San Luis Obispo, New Cuyama

6 heures de matin, voilà une bonne heure pour se lever ;-) Il faut dire que le soleil se lève et les images de la veille imprègnent encore les rétines. On enfile le cuir avant de prendre un petit déjeuner chez Denny's et nous partons visiter Carmel en moto. Cette ville a quelque chose de magique, avec ses ruelles tortueuses, ses jardins luxuriants et joyeusement bordeliques. Ici aussi, les drapeaux américains sont omniprésents sur les voitures et les maisons. Les autocollants et autres opportunités de montrer son patriotisme ont fleuri dès le 12 septembre, avec des slogans qui intriguent les européens que nous sommes : "United we stand", "America: open for business", "God bless America", "We will never forget"... Il est impressionant de comparer le gouffre qui sépare l'Amérique vue de l'exterieur de celle vécue de l'intérieur. Et rien n'indique que cela va changer...

Mais trêves de considérations politiques ou sociologiques, la Californie nous tend les bras et la Highway One entre Carmel et Morro bay nous appelle. Une route à flanc de montagne qui surplombe la mer, une côte déchiquetée survolée par des pélicans, ce panneau qui signale une route viroleuse pour les 104 prochains km :-) et ces hippies qui habitent dans un bus improbable greffé d'un mini-bus Volkswagen; tout cela nous étonne, nous ravit, Benjamin, Julo et moi. Nous quitterons la côte au niveau de Morro Bay, non sans avoir longuement observé les phoques prendre un bain de soleil sur la plage et traversé une " Olive Street"  [3758] :-)

Nous traversons la Sierra Madre au niveau de Santa Maria pour nous retrouver dans un coin désertique : New Cuyama. Sur la route, la lumière est sublime, la température monte, l'air est plus sec et la Road King est toujours aussi belle...

A New Cuyama, nous nous précipitons sur ce qui semble être le seul commerce avec la station service, a savoir le bar/restaurant/motel/piscine "Cuyama Buckhorn". Il est presque 19h et le restaurant va fermer. Nous avons juste le temps de commander à diner, avant d'aller --Benjamin et moi-- nous tremper dans la piscine, sous les yeux effarés de la gérante et de Julien, restés au bord. Impressionante, cette journée, qui nous a vu passer de la route cotière et un climat qui rappelait la Bretagne, à une région semi-désertique montagneuse, puis à la plaine, le tout en quelques heures. Encore de bien belles images à re-visionner à deux dans ce lit double, les bouchons d'oreilles tentant en vain d'assourdir les ronflements de mes compères façon échappemement libre !


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